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06/03/23

La relation à hauteur d’Homme ? Regards croisés de dirigeants | Synthèse et vidéo

Guillaume d’Aboville, directeur général d’Enfants du Mékong
& Frédéric Galliath, directeur général d’Elior Entreprises
L’un travaille à la restauration des corps, l’autre à la restauration de la dignité. Si le rapport entre cette entreprise de grande restauration et cette ONG caritative semble distant, une même vision du management les anime, humain et ancré dans le réel.

 

Prosaïquement, diriger c’est gérer les bonnes ressources, au bon moment, vers un objectif en s’assurant de garder un cap. Pour atteindre ce cap, le dirigeant doit veiller à fédérer et mobiliser le collectif. Si la gestion des ressources financières n’est pas toujours aisée, la gestion des ressources humaines est un véritable art. Frédéric Galliath nous en révèle sa conviction : “Un dirigeant doit toujours s’assurer du bien-être du collaborateur. Si le collaborateur n’est pas satisfait, le client ne le sera pas non plus, l’objectif ne sera pas atteint.” Diriger c’est savoir toujours allier bienveillance et performance. Faire fi de la bienveillance c’est faire une croix sur la performance.

 

Pour Guillaume d’Aboville, la garantie de la bienveillance est l’écoute. Écoute des collaborateurs mais aussi des bénéficiaires de son association. On peut être animé des meilleures intentions du monde, être volontaire et avoir envie de bien faire… si l’on ne cherche pas à comprendre : on se prépare à l’échec. Témoignage : “Quand la mission d’un de nos volontaires a pris fin, les magnifiques potagers qu’il avait cultivés ont été laissés à l’abandon. La raison : les habitants voulaient de la citronnelle et du piment, le volontaire n’avait pas pris le temps de les écouter il avait planté des pommes de terre et des tomates. Des fruits d’occidentaux.”

 

La compréhension du terrain passe par l’écoute mais aussi par le faire. Chez Elior nul n’entre dans l’entreprise s’il n’a pas passé une journée à la plonge ou au service. Que l’on soit comptable ou RH tout le monde passe par la cuisine, qui est le cœur du métier d’Elior. Cette connaissance de l’entreprise doit s’accompagner de la connaissance que le dirigeant doit avoir de ses propres limites : se savoir vulnérable et l’assumer est un signe d’une authenticité qui rassure les collaborateurs, instaure une relation de confiance et assoit le leadership.

 

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